Les professionnels canadiens de la santé prennent la fuite : une nouvelle enquête sur les ressources humaines en santé (RHS) révèle des préoccupations alarmantes favorisant leur départ
OTTAWA, Canada, le 24 avril 2023 – La HEAL (Alliance pour la santé et l’environnement) a publié aujourd’hui une nouvelle enquête sur les ressources humaines en santé qui révèle que 40 % des professionnels de la santé participants envisagent de quitter ce secteur pour des raisons de santé mentale et de bien-être, mais aussi à cause de leurs conditions de travail et de ressources insuffisantes. Les préoccupations exprimées dans ces résultats recoupent les enquêtes menées par d’autres organismes de santé, notamment l’Enquête nationale 2022 de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII).
Sur les 5 000 professionnels canadiens de la santé de toutes les provinces et tous les territoires qui ont répondu, 30 % ont indiqué qu’ils envisageaient de quitter leur poste pour des raisons autres que la retraite. Les résultats révèlent des préoccupations alarmantes. En effet, près de 80 % de ces professionnels ont déclaré avoir besoin de davantage de soutien et de ressources sur leur lieu de travail, d’un meilleur encadrement, d’une meilleure rémunération et de meilleurs avantages, ainsi que d’effectifs mieux fournis, pour rester dans leur secteur.
« Nous avons réalisé cette enquête afin de comprendre pourquoi notre système de soins de santé est en crise et pourquoi de plus en plus de professionnels de la santé le quittent », déclare Hélène Sabourin, coprésidente de HEAL. « Nous savons à présent ce qu’il nous reste à faire : nous devons agir dès maintenant pour fournir le soutien et les ressources nécessaires afin de fidéliser notre personnel de santé et de garantir qu’il puisse continuer à fournir les services de haute qualité attendus par l’ensemble des Canadiens. »
« Les résultats de cette enquête montrent qu’il est urgent d’agir afin de répondre aux préoccupations du personnel de santé », conclut Fred Phelps, coprésident de HEAL. « Si nous ne faisons rien, nous risquons de perdre un grand nombre de professionnels hautement qualifiés et expérimentés, ce qui aggravera la crise actuelle du secteur. »